17 décembre 2009
Le syndrôme de la page blanche
Quoi de mieux pour représenter un tel syndrôme que par ce chef d'oeuvre narratif? Récipiendaire de trois prix au Festival de Cannes de 91, ce film figure parmi mes plus grands canons cinématographiques (peut-être même le plus grand?). Par son scénario qui défit encore aujourd'hui la plume des plus grands auteurs et constitué d'un duo d'acteur profondément complémentaire, Joel et Ethan Coen s'emparent entièrement de notre esprit pendant ce court 115 minutes.
L'histoire débute sous une forme narrative dite classique présentant un unique protagoniste, Barton Fink, en quête de l'accomplissement professionnel. Ensuite, Fink percute rapidement le mur du vide inspirationnel et le spectateur se retrouve dès lors très profondément encré dans son esprit telle le suggère la forme minimaliste. Enfin, s'enchaîne une déformation de la réalité, très typique du anti-plot.
Très peu de films remarquables - voire aucun - ne peuvent stipuler être appuyé d'un scénario aussi riche et si délicieusement ficelé en s'abreuvant à la source de chacune des pointes du triangle narratif. Après plusieurs écoutes, Barton Fink réussi toujours d'une façon particulière à me surprendre et à me faire revivre cette expérience toujours aussi imposante.
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