14 mai 2009

Daniel Balint

Daniel Balint, V.F. de The Believer.

Interprété par Ryan Gosling, Daniel Balint, un brillant mais turbulent étudiant juif, croise le Neo-Nazisme sur son chemin pour en devenir un fanatique. Quoi de mieux pour foutre la matière grise cul par dessus tête.

Cette fiction à la formule classique repose sur le déclin psychologique et sociale du protagoniste par le biais d'une implosion émotionnelle d'un juif devenu nazi, et puis d'un antisémite se réconciliant avec son héritage judaïque. On parle ici d'un choc qui ne saurait s'inscrire sur une échelle de Richter tellement il doit être puissant. Vous trouverez donc normal et pertinent d’assister à un discours très contradictoires de la part du jeune démagogue poussé à la limite. L’opus se présente sous la forme d’un drame psychologique et anthropologique avec une tonalité tragique.

Je vis dans le quartier du Mile-End de Montréal. Je n'ai guère le choix de m'intéressé à la culture du judaïsme car il en pleut dans mon arrondissement, des Juifs. 30 degré au soleil, coco rasé, boudins aux vent, long manteau noir, chapeau de poil sur la tête - et faut pas oublier le sac de plastique qui couvre le chapeau en temps pluvieux - et un regard ne se détournant pas de son cap. Voilà de quoi ont l'air ces hommes intrigants. Ce qui m'intéresse ici, c'est d'avantage les yeux, le regard de ces gens plutôt que leur apparence. Ce regard qu'ils semblent porter difficilement sur nous. Peut-être carapacées d'une crainte vieille de centaines d'années? Leurs iris pourraient certainement être une fenêtre sur leurs antécédents historiques. Leurs rapports interraciaux n'ont que rarement été lumineux. Ça expliquerait bien des choses.

Je ne tiens pas à évoquer au grand jour une opinion intime sur ce sujet ou à débattre. Mais non! C'est plutôt mon cheminement réactionnel face à ce film liable à une réalité de mon quartier.

On peut difficilement dire qu'on tient vraiment à connaître - et là je parle à titre personnel - ces personnages étranges, mais on peut se questionner sur cette façon qu'ils ont d'être très peu - si je peux me permettre le terme - occidentaux. Ou peut-être plus occidentaux que nous? Ahah. Il ne faudrait pas parler de haine envers les autres lorsqu’on parle de leur regard, ce serait trop risqué. Je propose plutôt la prudence à l’égard d’autrui. Et il ne faut surtout pas s’oublier là-dedans. Où se situons-nous dans tout ça?

Laissons la divagation de côté et continuons notre partie légère de coq à l'âne.

The Believer est un métrage qui saura vous troubler. On vit depuis des centaines d'années dans la crainte des autres couleurs ou des autres perceptions spirituelles. Des différences quoi! Cela ne saurait nuire à l'impact du film. Ça en devient même le stimulant majeur. Ce dossier brûlant approché d'une façon explosive et provocatrice ne peut que faire réagir fortement.

L'intrigue autour du propos est sympathique et rafraîchissant, l'interprétation de Balint par
Ryan Gosling est réussie et assommante - malgré la ressemblance frappante avec le personnage de Derek Vinyard (Edward Norton) dans American History X -, le déclin du protagoniste trouve comment nous virer les intestins à l'envers en nous remettant en doute, et l'aspect plastique, sans trop de fioritures, rend justice à cette approche peu orthodoxe de ce soit disant sujet controversé. Ce film est sérieux et assez rigoureux. Le ton quelque peu moralisateur – mais pas trop – et manipulateur pourrait déplaire à certain. Pour ma part, j’aime bien que mes émotions soient brassés lorsque j’assiste à une projection, mais il ne faut pas que ça devienne le moteur et l’essence de l’œuvre. Sur ce côté, le film vient me chercher adéquatement. Et le cinéma n’est-il pas aujourd’hui un exutoire provoquant de différentes façons son publique?

Bref, ce n'est pas le meilleur film au monde, mais on est pas trop loin d’une grande réalisation.

Ma cote pour ce film: 4/5

Voici une petite liste de films traitant sur le nazisme avec une optique similaire ou non, et sujet à susciter votre attention:

- The Boy in the Stripped Pyjamas (2008, realisé par Mark Herman)

- This is England (2006, réalisé par Shane Meadows)

- Zwartboek (Black Book)(2006, réalisé par Paul Verhoeven)

- American History X (1998, réalisé par Tony Kaye)

- Das Boot (1981, réalisé par Wolfgang Peterson)

11 mai 2009

Zone spatiale morte


Vous engagez rapidement une course à la survie en incarnant Isaac Clarke, un ingénieur envoyé à bord d'un vaisseau de minage en panne et infecté par des aliens inconnus. Pour abattre ces bêtes putrides, vous devez les démembrer à l'aide de vos pieds et d'une petite sélection d'armes futuristes. PLAISANT!

Des combats féroces, une gamme d'énigmes diversifiées et une customization simple mais à quelle point efficace propulsent l'immersion du joueur vers un niveau supérieur. De plus, les interfaces utilisateurs font partie du gameplay. C'est-à-dire que lorsque vous devez vous référerez à votre carte pour vous retrouver, vous ne pouvez reprendre votre souffle car il n'y a guère de pause. Quoi d'autre? Il n'y a pas de HUD! La barre de points de vie et de point de stasis font partie intégrante du costume d'Isaac Clark. RAFRAÎCHISSANT!

L'histoire par contre ne réinvente pas la roue. Encore une invasion d'une espèce d'alien venue d'on ne sait où décime une population complète dans le temps de le dire et vous êtes (qui l'aurait cru) le seul à pouvoir courir presque nue dans ces corridors sombres et hasardeux. OUIN!

Je sais qu'on souhaite très souvent aujourd'hui qu'un jeu nous offre une expérience immersive par l'entremise de méthodes cinématographies, mais il ne faut surtout pas mettre le plaisir au profit d'un scénario complexe et fanchoui de 200 000 pages. Ne vous affolez pas! Le scénario, quoi que peu original, ne brîme en aucun cas les forces d'un gameplay satisfaisant. Bien au contraire, l'energie à été canaliséer au bon endroit: ce jeu est surprenament plaisant et addictif. Que ce soit pour ses mécaniques amusantes ou son histoire réconfortante, chaques sauts vous procurerons un sentiment jouissif.

Je déteste jouer à un jeu abusivement stressant. Mais avec Dead Space... TADAM! Au diable le stress! C'est le temps de jouer et d'avoir du fun! C'est le premier third person shooter qui m'accroche autant. Étant un fan de science-fiction et de first person shooter, je peux vous dire que vous vous devez de vous mettre au volant et ça presse.

Tous les éléments sont présents pour donner aux amateurs de TPS et de Sci-Fi une expérience exclusive (si vous mettez un frein à votre nature critique excessive en ce qui à trait au scénario).

On peut dire qu'Electronic Arts se sont surpassés avec un nouveau jeu solide et rafraîchissant (enfin).

Ma cote: 4,5/5.