29 août 2009

Shutter Island - Martin Scorsese

Le tout récent trailer du prochain opus de Martin Scorcese, Shutter Island.



Enjoy!

22 août 2009

Le bâtard


*** rough version hihi ***

J'ai vu hier ce tant attendu Inglourious Basterds, dernière peinture de l'élu de nos coeur Quentin Tarantino.

Le générique de fin débute, mon visage demeure neutre et mon sourcil droit regarde vers le haut. Pourquoi? C'est ce que je tente de m'expliquer difficilement depuis 23 h hier soir.

J'ai pris le temps de lire quelques critiques ici et là afin de nettoyer ce grossier festin excentrique que nous à offert l'arrogant cinéaste.

«War reduced to pop entertainment should at least be easy to swallow, but this stuff keeps getting stuck in our craw. The trash that Tarantino used to elevate he now imitates.» - Rick Groen, The Globe and Mail

Je blâme rapidement Tarantino de s'être trop facilement caricaturé. Certaines scènes sont extrêmement fortes et révélatrices, comme la scène initiale avec, comme il le fait si bien, un clin d'oeil à ce cher Sergio Leone: «Once upon a time in Nazi occupied France...» Il y va de même de la scène de la Taverne où la tension créée par ce moment accentue le désir ultime des bâtards inglorieux (sans évoquer le fâcheux point final de cette scène qui démontre de son excentricité et qui, semble-t-il, est le point tournant à partir duquel le film semble perdre les pédales).

Certaines scènes, beaucoup trop à mon avis, se voient affaiblit par ce croissant désir d'offrir une expérience sensorielle particulière, mais qui dans ce film, apparaissent maladroitement construites et semblent être au profit de l'essence d'une histoire riche et captivante: des intrigues qui se tiennent et qui se développent à partir d'événements vrais, qui révèlent une expérience humaine forte et réaliste, et qui poussent le ou les personnages à se dépasser dans leur quête ultime. Ici, tout arrive de toute part, des dialogues à n'en plus finir, de la musique plus ou moins en symbiose avec les scènes, des non-events à quelques reprises, sans trop de pertinence et qui offrent enfin une histoire simple, mais surtout mal organisée. L'histoire qui entoure les bâtards est peu véritable, mais à quel point complexifiée d'échanges colorées inutiles.

Le film réussi quelque peu à tenir le spectateur en haleine grâce à la performance de Christoph Waltz. Hans Landa, Sherlock Holmes Nazi, est la principale force antagoniste du film. Par sa sadique et incessante fausse compassion qui terrorise nos chers juifs, il met au pied du mur les personnages «gentils». Il permet à ces derniers de dépasser leurs limites. Voilà ce qu'on attend d'une bonne histoire! Mais notre détective SS se retrouve en plein milieu du problème des faux dialogues, ainsi que Brad Pitt. Tarantino nous a offert dans chacun de ses films des moments de conversation impertinents qui n'aident en rien à l'élaboration d'une action, d'une intrigue. On se gavait par contre de ces moments car ils étaient rare, unique et ne nuisaient pas à la structure du film, ni au focus du setup.

En fait, ce que je retiens le plus de ce film ce sont ces échanges verbaux sans implications véritables, qui n'influencent en rien l'évolution du scénario. Je n'ai pas l'impression d'avoir vécu une expérience humaine significative parce que le noyau est recouvert d'une épaisse couche d'excentricité qui limite le film à son caractère excessif. En aucun cas je me suis senti reconnu, concerné ou interpelé. Je n'ai qu'écouté les trop étouffants délires psychédéliques d'un éternel réalisateur immature.

«A fundamentally silly piece of fiction and far too few occasions when Tarantino manages to produce the kind of spectacular cinematic moment combining character, script and editing that first signalled him out as a virtuoso director.» - Derek Malcolm, Evening Standard

Sous ses aspects de film d'histoire, Inglourious Basterds s'avère plutôt être une œuvre peu consistante, évoluant dans une situation prioritairement loufoque. Je n'ai rien contre ce genre de setting dans la mesure où l'auteur s'en sert pour asseoir son propos. Ici, il s'approprie une période très connu de l'histoire de l'Homme, mais ne s'en sert en aucun cas comme un pivot réaliste. Il y va afin d'accentuer son besoin de choquer à l'aide de ce thème chaud qu'est l'antisémitisme. Il remanie le court de l'histoire pour offrir à son bon publique des scènes où on martyrise des Nazis et qui se voudraient par le fait même grandement réjouissantes. Je n'ai éprouvé aucun réel plaisir à voir ces Nazi mourir à la tonne - n'était-il pas là le fondemement primaire du film? - et surtout pas de voir ce cher Adolf Hitler être trucidé de toute part juste avant de brûler et d'exploser. Je me serais peut-être délecté de cette scène si le film avait gardé sa concentration tout au long de ces 2:30. Mais détrompez-vous, ce n'est guère de la compassion pour les Nazis. C'est plutôt une réaction face aux problèmes d'empathie du film en général. On ne souhaite pas voir des Nazis mourir pour le plaisir (malgré que la plupart des gens s'en satisferont), on veut voir des protagonistes réussir ou échouer dans leur quête d'une façon personnelle, plus profonde. Ici, je trouve que le besoin ultime de QT était de faire bondir les gens de joies parce que tuer un Nazi, c'est dont cool! Donc pas besoin d'amener une dimension profonde?

Le caractère des personnages est inconstant aussi: une fois ils sont des hommes décorés et/ou dotés d'atouts rares, et enfin, à la fermeture des livres, ces personnages se condamnent eux-même à un triste sort - faible dénouement si vous voulez mon avis - que par leurs choix stupides. Faible un peu non? Encore une fois, la plume écrit trop facilemement à la place de la tête. C'est ce qu'on appel écrire des clichés, ce qui fait que l'épilogue manque réellement de punch. Désolé pour ceux qui ont trouvé ça hot comme fin.

Par surcroît, la charge émotive reliée aux événements se voit brisée. La seule compassion que j'ai réellement eux durant ce film, c'est pour l'allemand qui pleurait à l'arrivée du mythique Bear Jew. Dommage? Oui et non! Non car on pouvait sentir la force et l'influence de ce personnage - que l'on voit malheureusement sous cet aspect qu'une seule fois durant ce long 150 minutes - sur les Nazis. Et oui, pas parce que c'était un Nazi qui pleurait, mais bien parce que ce film nous promet tant de choses et qu'en bout de ligne, pratiquement tout est banalisé par des contre-actions qui viennent détruire les attentes dans le seul but de surprendre, de brouiller les pistes. De plus, ressent-on vraiment la crainte que crée les bâtards chez les shleux outre que par l'entremise de cette scène? Non!

Par contre, cette Shosanna Dreyfus, incarnée par la délicieuse Mélanie Laurent, semble être d'un atout particulier. Elle évoque chez le spectateur le désir de voir ces Nazis souffrire et se faire poignarder en plein visage. Son implication dans le film se résume à 3 choses simples: ses sœurs ont été tuées par Hans Landa, mais elle réussi à s'enfuir: la naissance de cette fameuse quête de la vengeance. Ensuite, elle croise à nouveau le détective à l'aide du héro de guerre allemand - qui est trop présent et qui n'est que trop facilement utilisé que pour régler des problèmes dans le scénario - ce qui accentue son désir ultime de se venger. Enfin, son plan démentiel de brûler son cinéma. Bref, heureusement Shosanna refait face à son pire cauchemar, Hans Landa, qui malheureusement disparaît de sa vie spontanément. Pourquoi le perd-elle de vue si soudainement? Son véritable antagoniste était ce personnage, mais il se voit remplacé par le mouvement nazi en général. Moche!

Rendu là, à quoi sert vraiment notre commando d'élite anti-nazi à part de graver une croix gammée - qui soit dit en passant, ne semble pas en être une, mais je ne peux vérifier - sur le front du détective SS qui tourmente tellement Shosanna? Qu'ammènent-ils réellement au film à part d'avoir la simple intention de buter tout les shleux, de régler le sort du SS Landa à la place de Shosanna - vraiment dommage - et d'ammener des scènes loufoques et punchy? Ce sont les vidangeurs de la place. Ils font un sale boulot photogénique, rien de plus.

Le manque de focus de la part de Tarantino est frustrant. Son besoin de briser le rythme dans son film n'est pas épaulé par d'actions fortes, de vrais événements et de dénouements satisfaisants.

Bref, ce montage peu sérieux à caractère agressif, qui se montre que quelques fois sous un aspect dramatique, impliquant et éprouvant, nous mets dans un état d'incompréhension. Qu'a-t-on vu? Une comédie satirique aidée d'une touche de drame afin d'accentuer l'empathie? Pivotant sur une trame historique - remaniée - permettant de rendre ses propos plus pertinents? Un film de violence gratuite et de Nazis scalpés pour flouer son insolence? On peu certainement parler ici d'une satire, mais perd-elle de son poids grâce à la dispersion des moments d'enjeux réels et forts dans les moments de dialogues vides et éphémères? Est-ce une critique du genre film d'action unidirectionnel et sans profondeur réelle? Ou bien n'est-ce qu'un simple trip sensoriel éphémère et vide de sens? Quoi qu'il en soit, je fus hier soir un publique perplexe du début à la fin. Ne sachant pas exactement à quoi m'en tenir et n'ayant aucun points finaux à mes besoins comme spectateur, je n'ai eu le choix que d'être demeuré sur mon appétit face à ce brunch overwhelmant. Peut-être est-ce moi qui ne comprend rien? Peut-être, ça se peut fort bien!

J'ose croire malgré tout que QT fût maître de son œuvre en gardant en tête les mots «ridicule», «exagération» et «orgie visuelle» en mélangeant volontairement son client - tout en insultant de plein gré son intelligence - par le biais d'un rythme saccadé déroutant, de dénouements faussés voire forcés et d'une histoire pivotant sur une trame, doit-on le dire, complètement disjonctée. Peut-être est-ce là une critique sociale? Nous fait-il la moral? «Voici une pizza que vous saurez faussement apprécier!»?

«This might be my masterpiece». Quelle arrogance!

20 août 2009

James is back!

Peut-être comme moi vous êtes excessivement impatient à l'idée de voir - enfin - un nouveau long métrage de la part du maître incontesté du sci. fi. d'action James Cameron?

Outre ses quelques documentaires et épisodes télévisées, sa dernière réalisation remonte à 1997 avec l'omnipotent Titanic. Un certain goût amer semble stagner depuis ce temps. Les attentes sont donc très élevées, voire démesurées.

Bizarre production qu'est ce trip full 3D. Cameron imagina le scénario d'Avatar il y a environ 10 ans, là où la technologie était en expansion, mais encore loin d'être à un niveau adéquat pour la réalisation d'un tel projet. Ayant frappé un mur à la porte du producteur à cette époque, il mit en banque ce screenplay en attente d'une technologie assez avancée qui rendra hommage à cet univers qu'il nous proposera le 16 décembre prochain.

Je vous invite à regarder la bande-annonce officielle tout juste sortie aujourd'hui. Le jeu Avatar, produit par la boîte d'Ubisoft Montréal, verra le jour aux alentours de cette date. Il est bon de spécifier que l'histoire qui conduira le jeu ne sera qu'en parallèle à celle du long métrage. Il n'y aura donc aucun punch du film dévoilé dans ce jeu vidéo. Elle n’implique pas les mêmes personnages non plus.

Enjoy!

Dure pluie qui s'abat sur nous

L'industrie du jeu vidéo bat son plein. Beaucoup d'aspects positifs s'offrent à nous, mais il y a aussi de mauvais côtés. Comme par exemple, si votre budget est assez restreint, il est fort possible que vous n'ayez qu'une seule console Nex Gen. Pour ma part, je n'ai qu'une Xbox 360 et c'est à ce moment même que les complications adviennent.

Heavy Rain, un titre qui sortira exclusivement à la PS3, est prévu pour le premier quart de l'année 2010. C'est déjà une longue attente si on oublie que je n'ai pas de PS3. Donc, lorsqu'il sera sur nos tablettes, je n'aurai pas la satisfaction de me le procurer pour enfin y jouer.

Tristesse, regrets, douleur.

Pourquoi ai-je une si grande attente? C'est fort simple: j'adore les story-driven games. Il paraît qu'Heavy Rain sera révolutionnaire à ce niveau. Le jeu reposera entièrement sur une histoire. Incarnant au début un personnage X, vous vous verrez peut-être au volant d'un autre personnage si ce dernier meurt. Peu importe à quel moment vous mourrez, l'histoire ne prendra qu’une nouvelle direction : Impossible d'être game over. On ne peut s'empêcher d'être emballé à l'idée que chaque partie sera forte en expérience narrative et en immersion. Espérons maintenant que cette mécanique complexe ne nuise au storytelling. C’est l’enjeu principal de ce jeux vidéo! Il faut donc un ou plusieurs maîtres scénaristes derrière tout ça. De plus, le staging des personnages devient important. Les thèmes lourds et profonds se doivent d'être conduit par du bon acting. Enfin, du jeux d'acteurs où le silence parlera plus souvent que les mots (je me permets de rêver?). L'ambiance qui supporte bien le thème dramatique ajoute aussi à mon impatience.

Allez voir les 2 vidéos ci-dessous, vous comprendrez peut-être d'avantage mes raisons.

Vidéo 1

Vidéo 2

19 août 2009

Ponyo on the cliff by the sea

Je me dois de commenter la trame de fond du tout dernier opus de Hayao Miyazaki tout juste sortie en salle.

Cette animation à la vieille école repose sur la théorie de l'évolution de la vie sur Terre. Ponyo, réelle protagoniste du métrage malgré l'omniprésence du petit génie Sosuke, entame le thème rapidement dès les quelques minutes suivant sa rencontre avec le jeune gamin de 5 ans. Elle connait subitement une transformation physiologique après avoir rencontrer sa nouvelle flamme et s'en suit d'une déflagration sensorielle haute en couleur. Ha ces japonais!

Le thème de l'évolution de la vie est tellement présent tout au long de l'animation que même Sosuke emploi le terme Dévonien - période durant laquelle les poissons ont commencés à s'adapter à la vie en dehors de l'eau - comme s'il en connaissant vraiment la définition. Voilà qui est très peu commun pour un môme de 5 ans.

Sur une toute autre note, ce film est à l'image du réalisateur. Vous ne serez pas déçu si vous avez aimé ses précédents titres tels que Spirited Away (françisé Le Voyage de Chihiro) ou Mon Voisin Totoro. Le rythme est particulièrement intéressant et il devrait sans aucun doute plaire aux plus petits et de même qu'aux plus âgés. Malgré la teinte un peu légère du scénario – ça bouge beaucoup, beaucoup, beaucoup, mais les actions sont souvent trop facilement déterminées par la plume du scénariste et manquent par le fait même de force, surtout venant de Sosuke - vous trouverez sans doute le moyen de vivre un moment hautement divertissant.

À voir absolument lors d'une date. Le plan final est ultimement cute, ce qui donnera +5 à votre chance de marquer un but.