07 juin 2008

Ciné-Crise

Étant présentement au plus profond d'une crise cinématographique aïgue, je travail sur un vieux projet de scénario. J'ai cette idée en branle depuis le mois d'Août 2007 et c'est depuis une semaine que j'ai pris la décision de profiter de mon grand temps libre et de pousser cette idée.


Chris Marker, 1962



Là n'étant pas le but premier de mon billet. Je viens tout juste de terminer un court métrage intitulé La Jetée afin de m'inspirer dans mon projet d'ordre fictionnel. Je vous invite à le visionner.


Visionner ici!


Photo-montage d'environ 30 minutes portant sur la théorie du voyage dans le temps, passant par le drame, l'histoire d'amour, la science fiction et la tragédie, ce petit chef d'oeuvre pourrait vous inspirer grandement. Que vous soyez cinéphile ou adèptes du motion design, ce vidéo pourrait vous instruire sur l'art du rythme et du story-telling.

02 juin 2008

Le «hype» dépasse le mythe!

Il est bien rare qu'une seule personne puisse s'en sortir face à 10 autres. Que ces 10 soient gros, maigres, faibles, boutonneux, musclés ou munis de talents psychiques extrêmes, le 1 devrait poser le genoux sur le sol rapidement.

Bref, cette longue et mauvaise métaphore se veut d'expliquer mon désespoir face au marché du design graphique au Québec. Je suis le 1 et les autres sont le 10! JE VEUX DIRE : il doit bien y avoir 200 personnes, voire plus, qui appliquent sur un poste lorsqu'il est affiché sur infopresse (ou tout autre site d'affichage). De plus, ils nous demandent tous d'avoir 173 ans d'expérience (agnachagnagna!). Étant qu'une seule personne (dommage, j'aurais bien aimé être un monstre à deux têtes), il devient difficile de se tailler une place au côté de ceux qui tâtent le terrain depuis des lustres. Mais je ne perd pas totalement espoir face à ma condition actuelle. Je suis malgré tout arrivé à passer au dessus de 8 ou 9 caïds sur 10 avant de voir un petit sournois me couper la gorge par derrière. Mais il n'y a pas juste moi.

J'essaie présentement de me mettre à la place de ceux qui ont peut-être moins l'oeil ou tout simplement ceux qui ne possède pas ce que plusieurs semblent appeler «l'audace». Après avoir eu une conversation avec le directeur de production d'une boîte de Montréal, on en est vite venu à la conclusion que le marché est terriblement féroce sur le sol Québecois. Que ce soit du côté des graphistes ou des entrepreneurs. Que bien des gens, lorsqu'ils se pointent sur le marché du travail après 3-4-5 années de "bûchage" intense, baissent les bras après quelques mois de recherche pour se diriger vers un autre exutoire. Des rêves sont brisés (tant mieux?).

«Mais quel perspicace!» me direz-vous avec ironie. Mais c'est une dure réalité chez nous. Pauvres ceux qui frapperont ce murs sans s'y attendre. Pauvres seront la plupart d'entre-nous!

J'aimerais tout simplement évoquer une parenthèse, pour le peu que ça puisse intéresser (ou pour le peu qui me lisent). Lorsque nous appliquons depuis 1 mois sur des postes et que nous n'obtenons pratiquement aucune réponse, où devons-nous regarder pour que ça débloque? Que devons-nous faire pour décupler nos chances d'être élu? D'un autre côté, d'où vient cette maladie du vouloir créer une image? Est-ce si prestigieux d'être designer graphique? Pourquoi y a-t-il autant d'étudiants dans ce domaine? Est-ce que ces centaines de nouveaux nés se logent dans les robes du design graphique en pensant qu'ils seront auteur des publicités de Budweiser? D'où vient tant d'assurance? Pourquoi tant d'inconscience? Saviez-vous qu'environ 50 % des boîtes ferment leurs portes en moins de 5 ans? S'il était bien vrai que chacun d'entre nous allait pondre une publicité percutante pour Budweiser, pourquoi y a-t-il autant fermetures? Pourtant, Budweiser dépensent des millions pour leurs publicités du SuperBowl. Il doit bien y avoir un millier de personne qui terminent un cours relié au graphisme chaque année au Québec. Que ce soit un DEP en infographie, un DEC en graphisme ou un BAC en design graphique, l'étudiant sort avec l'idée qu'il sera un Verner Pantone du design graphique. Je suis dépassé pas cette réalité. Le hype dépasse le mythe!

Je terminerais ce billet en prolongeant mon horrible métaphore de mon introduction. Il semble adéquat de dire que le marché est difficile au Québec : les boîtes ferment aussi vite qu'elles ouvrent, les postes ferment aussi vite qu'ils ouvrent. Pour combler le tout, un troupeau de jeunes veaux déboulent les collines avec la hâte d'être une star. Il est vrai de dire que le 1 l'emporte jamais contre le 10... Mais si l'on regarde cette mauvaise MÉTAPHORE de plus près, c'est bien le 1 qui reste debout à la toute fin. C'est celui qui ne baisse pas les bras et qui fonce qui gagne (j'aurais pu écrire Rocky s'il n'avait pas déjà été écrit). Si l'on regarde cette histoire de mon point de vue, je suis seul contre 10. Difficile de vaincre. Si l'on regarde le combat de haut, c'est en fait un «royal rumble». C'est un 10 contre 10. Si c'est dure pour moi, c'est dure pour eux. Faut-il faire preuve de stratégies? Poser la question, c'est y répondre! Mais pas facile Camil!

Adieux!