01 février 2008

L'art comme moyen

Un ami m'a tout à l'heure passé un commentaire fort simple au sujet de mon blog qui se résume ainsi: «Je n'aime pas l'art comme fin mais je l'apprécie particulièrement comme moyen». Cette approche de l'art m'en vient à un raisonnement: Pourquoi, lors d'une réalisation d'ordre communicationnelle, l'approche graphique se distance si souvent du message que cherche à passer une brand ou tout simplement un entrepreneur? Si on pense que tout ceux qui crée ces éléments de communication, on se demande si les institues académiques font bien leur boulôt. Où ne serait-il pas plutôt la faute des diplômés? Ou plutôt celle des clients? Pour tout vous dire, selon mes expériences dans cet univers, c'est de la faute de tout le monde. Il y a les instituts (pour ne pas les nommer) qui poussent la relève dans une direction de création trop étroite qui favorise soit la démarche de conception ou la rigueur technique. Il y a aussi ce cher Joe, qui s'imagine être le prochain Salvador Dali, à qui l'on demande de réaliser une publicité visuellement délicieuse plutôt que de véhiculer un message de façon pertinente. Et enfin, ce cher entrepreneur au gros sous qui ne comprends rien (et qui ne veut pas comprendre) la force que peut avoir une direction graphique appliquée au service d'un message.



«UNE IMAGE VAUT MILLE MOTS.»
Le design graphique est très mal reconnu, surtout au Québec. Selon des études, une bonne approche graphique accentue la reconnaissance d'un produit ou d'un service, donc les ventes s'accroîts. Pensons à Mcdonald's! Si je vous disais qu'il a fallut peut-être une année complète pour créer leur signature, seriez-vous étonné? Plusieurs personnes ont suer durant des milliers d'heures sur comment rendre Mcdonald's inoubliable. C'est pourtant une réalité (mais il ne faut pas se tromper, ce sont les grands requins du capitalisme qui peuvent se dénicher une signature aussi démesurée). Il est actuellement difficile de se tromper lorsqu'on voit ce gros M en jaune, flottant dans le ciel la nuit, lors d'une promade avec son chien dans les rues de Montréal. Pourtant, à la base, ce «M» n'est rien d'autre qu'un simple dessin, donc, de l'art. Prochainement, je vous parlerai de la démarche conceptuelle et vous montrerai la rigueur technique qu'entraîne un projet comme celui de créer un logotype pour Mcdonald's.

Enfin, c'est grâce à l'art si aujourd'hui nous rions autant au Superbowl lors des publicités de Budweiser. C'est aussi grâce à l'art que nous pensons à Nike lorsque nous voulons achetez une paire de soulier branchée. Lorsque vient le temps de passer un message, il est beaucoup plus facile de toucher une cible lorsqu'on rassemble l'image aux mots pour la faire rire, pleurer, réfléchir, vomir...

Désolé pour ce long monologue, je sais que les lapins se poussent rapidement lorsqu'il y a trop de textes mais sinon, je peux me passer des mots pour vous dire quelque chose.




2 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est ici que je réalise que j'aurais pu diviser mon commentaire un peu plus haut (le post sur FedEx) en deux parties pour en afficher une ici, c'est-à-dire celle sur le travail mal reconnu. Ton post met en évidence tout ce qui me répugne le plus dans mon métier: un dilution des objectifs originaux. J'aime bien la remarque à propos du jeune Joe à qui on demande "une publicité visuellement délicieuse" car on confond trop souvent "visuellement appréciable" et "visuellement efficace".

Il se fait tard et je n'ai plus trop d'idées pour élaborer, aussi je concluerai simplement avec un commentaire sur ton blog. Je dois admettre que j'aime bien ton approche un peu engagée face à l'industrie que tu vas défendre tout en combattant bon nombre de ses rouages (ou devrais-je dire des faux plis?) en donnant des indentifiants comme "requins du capitalisme"-- ça dénote un certain dédain des circonstances mais à la fois un idéal que tu envisages pour l'industrie au sein de laquelle nous tentons d'oeuvrer. Bonne continuité.

Anonyme a dit…

Merci!